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PSG – Inter : l’Inter à la recherche du bloc haut (1ere partie)

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Avant la finale de la Champions League : Analyse du rapport de force entre le jeu de position du PSG et l'animation défensive de l'Inter

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mai 22, 2025
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PSG – Inter : l’Inter à la recherche du bloc haut (1ere partie)
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Capable de faire beaucoup avec pas grand-chose offensivement, l’Inter, pour avoir une chance de gagner, devra avant tout penser à son équilibre sans le cuir, face au jeu d’attaque placée ultra-accompli de Paris. Alors qu’il s’est contorsionné entre 532 et 523, trituré qu’il fut par le Bayern et le Barça, Simone Inzaghi, comme c’est finalement assez souvent le cas cette saison, devra avant tout trouver le moyen d’éviter le bloc bas, une situation vouée à échouer face aux artilleurs parisiens et aux innombrables variations offensives prévues par Luis Enrique

2e finale en 3 ans pour l’Inter de Simone Inzaghi

Coach ultra flexible s’il en est, Inzaghi – s’il ne change jamais de « système », fidèle à son 532 - adapte toujours son approche défensive aux caractéristiques et aux possibilités de l’adversaire.

Orientation de la relance adverse (intérieur ou extérieur), type de marquage (zone, mixte ou individuelle), hors-jeu conquérant et rigoureux, ou contrôle prudent de la profondeur, sont autant d’aspects sur lesquels le technicien italien n’a pas de dogme, constamment guidé par l’unique ambition de s’adapter convenablement à l’opposition. Une capacité de métamorphose certainement pas étrangère à son record impressionnant dans les compétitions à élimination directe, qui valurent autrefois le surnom « d’Emery italien ».

Une flexibilité défensive qu’on peut déjà noter dans plusieurs moments-clé du parcours de 2023, et notablement en finale.

Guardiola (témoin l’absence de Walker) s’attendait à coup sûr à un bloc bas interiste. Considérant le bloc haut comme jouable, Inzaghi va – d’un point de vue défensif - tabler sur l’incapacité relative d’Haaland à exploiter de grands espaces, et monter son bloc de 15/20m, surprenant les Anglais et récoltant ainsi quelques précieuses munitions de contre, sur lesquels la classe de Dias fera la différence pour City, qui aura surtout trouvé la parade défensivement, comme détaillé ici.

Inzaghi commande le déclenchement du pressing Interiste, qui surprend ici City

Une logique bénéfice-risque qu’il a également mise en pratique cette année face au Bayern. Dès l’aller à Munich, Kompany était privé de ses meilleurs arguments verticaux (Coman, Davies, Goretzka) et de son archer Musiala. Aussi, on avait vu ici que le prolifique Olise était bien plus à l’aise dans les petits espaces que dans les grands, tout comme Kane. D’où la dimension acceptable du risque de lui offrir 35/40m à attaquer dans le dos de la défense.

Ce qui offrait à l’Inter la possibilité de chasser très haut, et sans sous-nombre, la sortie de balle du Bayern. Un risque qui n’a pas manqué d’être pris.

En conservant son « 5-3-2 », Inzaghi oppose aux Bavarois une pression « totale », calquant son 3-1-4-2 défensif sur le « 2-4-1-3 » du Bayern avec ballon. En assumant le risque de rester à 3v3 face à Sané, Kane et Olise, l’Inter s’offrait la possibilité de déclencher un pressing total, qui faisait du portier le seul véritable homme libre en face.

Mis à part Kane, géré en zone comme indiqué ci-dessus, l’Inter calque le 4231 du Bayern homme pour homme, et tout-terrain avec son 3142
L’Inter calque son 3142 sur le « 2413 » (4231) du Bayern, et assume le 1v1 total. Globalement, ça marche

A droite, Olise va vite essayer d’occuper une position très haute et très large, alors que le piston Augusto sort sur Laimer. Ci-dessus, c’est Bastoni qui reste à son contact, mais par la force des choses, c’est parfois le piston qui va rester sur le Français, alors que Bastoni monte d’un cran pour prendre Laimer, qui venait se positionner dans le halfspace comme un 8.

Alors que Basto sort sur Laimer halfspace, Augusto se retrouve à 1v1 vs Olise, un risque assumé par l’Inter

Toujours est-il que l’Inter, selon la logique vue plus haut dans l’analyse des profils adverses, assume le risque d’un 1v1 [Bastoni – Olise] ou [C. Augusto – Olise]. Ouvrant tout de même un espace, comme on le voit nettement ci-dessous.

Ce soir-là, c’est l’animation offensive pure qui fera la différence sur les 2 buts de l’Inter. Un autre sujet, qu’on traitera également avant la finale.

Pour autant, le risque défensif – bien réel – du bloc haut paye, et installe l’Inter dans une certaine maitrise territoriale et de possession. Il est d’ailleurs devant dans ce domaine au moment du 1-0 (37’) de Lautaro. Le Bayern a alors quelques jours pour préparer le retour à San Siro.

Le 5-5 de Lucho face à un back5 : Fixer Di Marco et Dumfries

On l’avait détaillé dans cet article : le jeu de position de Luis Enrique au PSG ne sépare pas (comme le faisait Guardiola en 2023) ses 10 joueurs de champ en un groupe de 5 relanceurs/stabilisateurs et de 5 changeurs de rythme.

Mais plutôt dans l’original et déroutant [5 intérieurs (très proches)] + [5 extérieurs (très larges)]. 5 dedans, 5 dehors.

Un système qui offre donc beaucoup plus de mobilité aux milieux les plus bas, et à Lucho le loisir de les dispatcher en fonction de l’organisation défensive adverse.

Le 5 dedans – 5 dehors du PSG avec ballon
Vitinha et Neves sont bien plus libres que Stones et Rodri dans la version « Lucho » du 3-box-3.

Une disposition en quelque sorte à 5 attaquants, qui offre l’aile

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